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PsyCop #1: Parmi Les Vivants (Among the Living) French

Parmi les vivants cover

Parmi les vivants by Jordan Castillo Price

Translated by: Terry Milien
Series: PsyCop #1
Length: Novella - 29,000 words - 97 page PDF
Cover artist: Jordan Castillo Price - see larger cover
1st electronic French edition


$3.99
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le Sommaire

Victor Bayne, la moitié psychique d’une équipe PsyCop, est un médium gay qui préfère de loin passer inaperçu que de faire des vagues.

Son ex-partenaire prend sa retraite et au cours du pot de départ, Victor a une aventure avec le beau Jacob Marks, l’un de ses collègues non-psychiques (également baptisés « Raides ») d’un arrondissement voisin. Il semble que sa chance pour le moins incertaine ait enfin commencé à tourner. Mais c’est justement à cet instant qu’un serial killer décide de faire surface. Ce dernier a le pouvoir de se métamorphoser, prenant ainsi l’apparence de la personne la plus sexy au monde suivant les goûts de chaque témoin.

Résoudre des meurtres est un jeu d’enfant quand on peut demander « kikafékoi » aux victimes, mais ce tueur ne laisse aucun fantôme sur son passage.

Série Psycop

1. Parmi les vivants

1.1 Dégel

2. Croix de chair

3. Corps et âme

 

Chapitre 1

 

Si par le passé vous disiez entendre des voix aux médecins, ils vous déclaraient schizophrène, vous prescrivaient des drogues dures et vous reléguaient dans une institution publique pour s’assurer que vous ne fassiez de mal à personne, y compris à vous-même. Désormais, ils vous font passer un test pour savoir si vous êtes un sujet psi.

Maurice était un Afro-Américain de soixante-deux ans dont les cheveux étaient bien plus grisonnants le jour de sa fête de départ en retraite que lorsqu’on s’était rencontrés. Nous n’avions jamais été proches, pas comme certains partenaires du cinquième arrondissement. Nous n’allions pas dans des bars sportifs après nos heures de boulot pour prendre un verre. Nous n’allions pas chez l’un ou l’autre pour regarder les matchs. Nous ne nous invitions pas mutuellement aux affaires de famille (encore aurait-il fallu que j’aie une famille).

C’était peut-être la différence raciale. Ou alors la différence d’âge. Néanmoins, et en dépit du fait qu’on ne s’était jamais profondément attachés, travailler avec lui allait quand même me manquer.

Planté derrière l’îlot de la cuisine, j’observais, à travers la baie vitrée qui menait à la terrasse, Maurice qui passait tranquillement. Il éclata de rire tandis qu’il essayait de maintenir en équilibre une Coors Light, des saucisses sur un plateau en polystyrène et une petite pile de CDs. Il paraissait sincèrement heureux. Il devait être prêt à prendre sa retraite, contrairement à ces gars qui sont contraints de boucler toutes leurs années d’expérience et à partir pour laisser leur place à un petit jeune qui coûte moitié moins en salaire.

Maurice posa les CDs en un tas bancal à côté d’un radiocassette métallique et vida sa bière d’une traite. Je me demandai si la retraite l’attirerait lentement mais surement au fond d’une bouteille, mais rien que le fait d’y avoir pensé m’envahit soudain de culpabilité. Car jamais, au grand jamais, Maurice n’avait fait de commentaire au sujet de mon Auracel, que j’en aie pris ou non, que mon stock fut écoulé, ou que je sois dans les vapes après un week-end où j’avais « accidentellement » doublé ou triplé ma dose. Rien.

C’était peut-être justement pour cette raison qu’il allait autant me manquer.

Je tournai le dos à la terrasse et traversai le couloir en sens inverse, tout en essayant de me rappeler où il y avait des toilettes. Je me retrouvai accidentellement dans la salle de jeux et une bande de gamins noirs, pour la plupart des ados, se turent à mon entrée. Je leur fis un signe de tête et me demandai si j’avais réussi à paraître amical ou si j’avais juste eu l’air d’un affreux connard de blanc, puis je pris la direction de la cave où, je m’en souvenais maintenant, une salle d’eau attenait à l’atelier de menuiserie dont Maurice se servait rarement.

— C’est lui, Victor Bayne, murmura l’un des gosses.

Sa voix était si forte qu’elle était audible même pour mes oreilles physiques. Non pas que mon sixième sens aurait pu l’entendre, lui, comme j’étais déjà bien enfoncé dans un doux nuage d’Auracel, sans parler du fait que je n’étais pas vraiment clairauditif.

— C’était le partenaire de mon père dans la Brigade Fantôme.

Je luttai contre l’envie de retourner dans la salle de jeux et de dire au fils de Maurice que son père chierait très certainement des briques s’il entendait cette expression sous son propre toit. Mais cela aurait mené à une longue et fastidieuse discussion sur les droits civils et blablabla. De plus, cela me ferait réellement passer pour un affreux connard de blanc, s’il y avait jamais eu le moindre doute.

Je tâtonnai un long moment le mur en haut de l’escalier de la cave à la recherche d’un interrupteur, jusqu’à ce que je réalise que la pièce en bas était déjà éclairée. Je pris mentalement note de taquiner Maurice lundi matin au sujet de l’existence d’ampoules plus puissantes que 40 watts. Sauf que Maurice ne serait pas là lundi. Merde.

Mes yeux s’habituèrent à la pénombre et je descendis les marches deux par deux. J’imaginais ce que le fils de Maurice pouvait bien être en train de raconter à ses cousins et potes. Il était plus qu’évident que j’étais la moitié psychique de l’équipe Maurice/Victor, puisque Maurice avait autant de dons psychiques qu’un mur et qu’il en était fier comme un paon.

Il faut deux opposés pour constituer une Unité des Enquêtes paranormales. Les Psis (les flics psis) se chargent des trucs psychiques, comme on peut s’y attendre. Les Raides (hé, c’est pas moi qui ai choisi) sont immunisés contre toute interférence psychique qu’un criminel pourvu d’un sixième sens pourrait mettre en œuvre. Au tout début, il m’avait été difficile de m’habituer à la présence d’un type qui émettait presque autant de vibrations qu’un sandwich au jambon préparé la veille. Mais je m’y étais fait, et j’avais même fini par voir le côté pratique d’un tel jumelage.

À mi-chemin dans l’escalier, je plongeai la main dans la poche de mon jean et y localisai une pilule d’Auracel parmi les vieux emballages de chewing-gum et les peluches. Je continuai mes recherches, mais ne trouvai pas les autres. J’en avais amené trois. En avais-je déjà pris deux ? Je ne me souvenais que de celle avalée dans la voiture. Oh, et j’en avais repris une quand le sergent Warwick était arrivé. Quelle ironie. Se goinfrer de médocs en présence de l’une des personnes capables de limiter mon précieux approvisionnement.

J’avalai l’Auracel, attrapai la poignée des toilettes et évitai de justesse une collision de plein fouet avec l’inspecteur Jacob Marks, l’enfant prodige de l’Unité des Crimes sexuels du douzième arrondissement.

C’était une large montagne aux yeux et aux cheveux sombres avec un bouc parfaitement entretenu et une coupe à ras du crâne qu’il semblait tailler toutes les semaines. Je ne l’avais vu que de loin, jusqu’à présent, lors de communiqués de presse sous les flashs des appareils photo et en mire des caméras, planté en retrait, droit et fier, tandis que son sergent louait son travail sur des affaires très médiatisées en cours. Il m’avait toujours paru costaud, mais de près, il était évident que sa carrure valait deux fois la mienne et que ce n’était que du muscle.

Je pense m’être excusé et avoir fait quelques pas vacillants en arrière. L’Auracel que j’avais pris en descendant les marches était collé à mon palais et je déglutis avec force, craignant que la couche de gélatine qui l’enrobait ne se dissolve et libère quelque chose d’amer et de dégueu. L’Auracel ne broncha pas.

— Alors, me dit Marks. (Adroitement, il écarta ses pectoraux proéminents de mon épaule tandis qu’il me contournait. Je restai planté là, bouche bée, et tâchai de ne pas m’étouffer.) On a perdu son Raide ?

Le commentaire que j’aurais voulu faire concernant la grossièreté d’avoir appelé Maurice un Raide se coinça dans ma gorge avec mon dernier Auracel comme je réalisai que Marks savait non seulement qui j’étais et ce que je faisais, mais qu’il semblait en plus être en train de flirter. L’inspecteur Marks, homo ? Qui l’eut cru ? Et d’ailleurs, lui aussi était un Raide.

Ou alors, c’était un enfoiré et l’idée qu’il me draguait était seulement une notion inventée par mon esprit à cause des effets de deux Auracels et les quelques émanations d’un troisième.

Je haussai les épaules et levai les sourcils. Rien ne valait une réponse évasive. Surtout lorsque je n’avais plus accès qu’à cinq de mes sens et que même ceux-là étaient un peu flous sur les bords.

Marks s’appuya sur l’établi de Maurice et croisa les bras sur sa poitrine. Cette position lui donna l’air d’avoir trois fois mon diamètre, et son tee-shirt moulant noir se retrouva si tendu au niveau de ses biceps qu’il devait être à deux doigts de céder.

— T’as déjà un nouveau partenaire ?

Employait-il le mot « partenaire » pour accentuer sa technique de séduction, dans le sens de « partenaire sexuel » ? Même avec les idées embrouillées par l’Auracel, je trouvais cela un peu tiré par les cheveux. Je n’avais nulle part où m’adosser, aussi fourrai-je les mains dans les poches de mon jean et me recroquevillai légèrement, comme les gamins qui sont plus grands que leurs camarades de classe ont tendance à le faire. Marks était aussi grand que moi. Un trait que j’adore chez un homme.

— C’est silence radio, dis-je. (Je fus tardivement soulagé de constater que ma langue n’avait pas fourché.) Je crois qu’ils ont reçu au moins une centaine de candidatures.

Marks m’observa, la tête penchée sur le côté. L’amertume de l’Auracel se diffusa jusqu’à l’arrière de ma langue et je déglutis convulsivement… quelle subtilité.

— Je dirais plutôt un millier, dit Marks. Mais ils en filtrent quatre-vingt-dix pour cent avant de commencer les entretiens.

Mille personnes avaient voulu devenir le Raide d’une Unité des Enquêtes paranormales… de la branche homicide, qui plus est ? J’imagine que j’aurais été flatté, si je n’étais pas en train de m’étrangler.

J’étouffai un toussotement et, la gorge sèche, déglutis trois puis quatre fois. J’avais l’impression que mes cils étaient humides.

Et Jacob Marks s’était écarté de l’établi pour se coller tout contre moi.

— Tu as quoi dans la bouche ? demanda-t-il. (Sa voix était un doux et sexy ronronnement. Il attira mon visage face au sien, me força à ouvrir la bouche avec la sienne et fit glisser sa langue entre ma lèvre supérieure et ma gencive.) Auracel ? C’est pas l’antipsyactif le plus puissant sur le marché ?

Comment pouvait-il reconnaître le goût d’un Auracel ? Je lui aurais sans doute posé la question moi-même, si j’avais été en état de parler. Ou de respirer, d’ailleurs. Je parvins à passer la main entre nos deux corps serrés et à m’écarter de Marks avant que je ne lui vomisse dessus. Le lavabo des toilettes n’était qu’à un mètre, et j’ouvris les deux robinets, récoltai l’eau tiède à deux mains et luttai pour déloger la pilule de mon palais mou.

Cette saloperie finit par se décoller et descendre dans mon œsophage. On aurait dit qu’elle avait laissé une brûlure chimique dans ma bouche et à l’arrière de ma langue. Je bus quelques gorgées d’eau avant de m’en asperger le visage pour faire bonne mesure.

Je fixai le lavabo tandis que l’eau dégoulinait le long de mes tempes. Bon Dieu. Jacob Marks m’avait embrassé, en quelque sorte, et j’étais trop occupé à m’étrangler avec un médoc pour en profiter. Je me disais que j’avais raté ma chance d’une superbe partie de jambes en l’air quasi anonyme lorsque j’entendis la voix de Marks venant de l’embrasure de la porte. Apparemment, je n’avais pas réussi à l’effrayer. Son reflet croisa mon regard dans le miroir de l’armoire à pharmacie.

— Une personne sur cinq cents est certifiée être un sujet psi, et chacune d’entre elle revendique le droit à quelque chose qui pourrait entraver son talent. J’ai du mal à comprendre leur raisonnement.

Son ton était toujours sympathique, mais l’intensité de ses yeux semblait ajouter un air de défi à ses paroles.

Eh bien, Monsieur connaissait les faits et statistiques. Je passai une main dans mes cheveux humides. Le miroir me renvoya le résultat. Ils s’étaient dressés, une tignasse noire en bataille. J’avais besoin d’une coupe.

J’ouvris le battant de la pharmacie pour voir s’il y avait du Listerine et rincer le goût de l’Auracel, mais n’y trouvai qu’une bouteille de crème hydratante et quelques cachets d’aspirine jaunis datant sans doute de l’époque Reagan.

— T’es un PsyCop. (Je me tournai vers Marks.) Pourquoi tu ne demandes pas à ton partenaire ?

— Carolyn est cent pour cent naturelle, répondit-il.

J’en vins à me demander s’ils couchaient ensemble, cependant je conclus que ça ne me regardait vraiment pas.

Je pense qu’en temps normal son insistance m’aurait gonflé. Mais j’avais du vent dans l’Auracel, aussi jouai-je le jeu.

— Tant mieux pour elle, dis-je. Est-ce que les morts lui tapent la causette, à Carolyn ? Toute la journée, toute la nuit ? Lui décrivent la façon dont ils ont clamsé ? Avec tous les détails sordides ?

— Carolyn peut dire si quelqu’un ment.

— Un détecteur de mensonges humain, dis-je.

Et en moi-même, j’avouai que c’était ingénieux. Il ne nous fallait l’accord de personne pour nous servir de nos dons psychiques, pas si nous disposions d’une licence fédérale. En revanche, il fallait bel et bien une décision juridique pour brancher quelqu’un à un polygraphe.

— Pas étonnant que tu arrives à coffrer autant de pervers.

Marks esquissa l’ombre d’un sourire qui frôlait presque le lubrique. Je compris qu’il était sans doute plus cocasse que je n’aurais pu me l’imaginer.

— Ça aide, dit-il. Mais Carolyn n’est que niveau deux, et les criminels peuvent se montrer incroyablement évasifs.

D’un mouvement du pied, il ferma la porte des toilettes et la verrouilla sur nous deux. Le minuscule clapet me parut pathétiquement inadéquat, étant donné que n’importe lequel des flics présents à l’étage aurait pu enfoncer la porte d’un simple coup de pied, sans même se fatiguer. Il restait à espérer que le caractère sacré des toilettes nous mettrait à l’abri d’une prise en flag.

Marks s’avança un peu plus près de moi puis s’immobilisa, son horripilant (et pourtant sexy) sourire étirant ses lèvres, encadré par ce bouc invraisemblablement soigné. Je me demandai ce qu’il pouvait bien attendre. Un autre échange de remarques amusantes ? Le troisième Auracel commençait à faire effet et il me restait à peine deux neurones en état de marche, alors je franchis la distance qui nous séparait, glissai les bras autour de son cou et initiai à mon tour un baiser.

Sa langue avait un agréable goût de bière, comme s’il venait d’en descendre une ou deux. J’aurais aimé pouvoir en faire autant, mais même si cela m’aide certes à me détendre, comme pour tout le monde, il s’avère que l’alcool amplifie également les voix. Je ne bois pas.

Il posa une main sur ma taille et glissa l’autre sur l’arrière de mon jean, malaxant mes fesses et me révélant sa force. Je passai les dents sur sa lèvre inférieure ; il lâcha un petit grognement dans ma bouche tout en frottant sa braguette contre la mienne.

Marks me poussa contre le porte-serviettes, qui se coinça juste sous mes omoplates, et se mit à m’embrasser fougueusement, à se frictionner contre moi tandis que sa langue dansait autour de la mienne, douceur contre aigreur.

Je me chargeai d’ouvrir nos boutons et nos fermetures Éclair, d’exposer nos deux sexes turgescents à la lumière ambiante des toilettes de mon ex-partenaire. Marks semblait satisfait à l’idée de laisser notre expérience l’emmener à son gré, de me laisser prendre les rênes. En même temps, Marks n’avait probablement aucun mal à trouver quelqu’un quand il avait une envie. Perso, je devais sauter sur la moindre occasion qui se présentait et espérer avoir pris de l’Auracel… ou tout au moins d’en avoir à porter de main. Je déteste vraiment les plans à trois quand l’un des participants est un macchabée.

Le membre de Marks était épais, rougeaud et dur comme la pierre. Le mien démontrait une certaine grâce et délicatesse en contraste lorsqu’il les prit tous deux en main et commença de puissants mouvements réguliers. Sa mâchoire au creux de mes paumes, j’explorai sa bouche avec langueur.

Il sait, pensai-je. Son poing était plus serré que je ne l’aurais aimé, mais mon corps y répondit malgré tout, mes cuisses se contractèrent et la base de ma colonne vertébrale s’embrasa. Il sait qui je suis. Il sait ce que je fais. Et malgré ça il veut quand même me branler.

Je caressai ses cheveux rasés de près, le bout de mes doigts effleurant son crâne ; il gémit dans ma bouche, ses mains accélérant leur tempo. Mon souffle se fit saccadé et je titillai le bord de ses oreilles et la courbe de sa mâchoire. J’aspirai sa langue.

Il s’écarta pour se regarder éjaculer, le sperme coulant sur ses jointures comme il serrait sa queue de toutes ses forces, et j’en vins à apprécier beaucoup plus son visage. Comme ça, il était ouvert, vulnérable. Il n’était plus l’inspecteur beau gosse et sûr de lui qui attrapait toujours le méchant, mais juste un gars avec qui je passais du bon temps. Sa bouche était si jolie… un peu enflée, maintenant, après m’avoir embrassé. Je l’imaginai en train de se refermer sur mon gland, l’enfonçant dans sa douce chaleur humide ; mon bassin convulsa soudain et je me mis à jouir. Ce fut un jet plutôt énergétique, quand on pensait au taux de drogue dans mon sang, et la première giclée de semence alla s’écraser sur le devant du tee-shirt de Marks et le long de son pantalon noir.

Je ricanai légèrement en même temps qu’un second jet, plus faible celui-là, s’étalait sur son avant-bras nu, puis encore un autre. Marks me fixa, tenant toujours nos deux verges collantes mais d’une poigne plus lâche, et se fendit lui aussi d’un large sourire. Mon champ de vision commençait à scintiller sur les bords, et j’étais heureux d’avoir le porte-serviettes dans mon dos et le grand flic devant moi. J’avais toujours les bras autour de ses épaules, et je ne voyais aucune raison de les baisser.

On cogna à la porte.

— Bayne ? T’es là-dedans ?

Je posai le front sur l’épaule de Marks et expirai calmement. J’aurais pu l’ignorer, s’il ne s’était pas agi du sergent Warwick. Mais cette voix, et ce ton en particulier, sollicitait une réponse.

— Oui, Sergent.

Marks caressa ma queue, un mouvement lent, délibéré, qui provoqua la chute d’une ultime goutte de sperme.

— J’ai besoin de toi au commissariat. Tout d’suite.

Un dimanche ? Alors que nous étions tous à une fête, pour certains déjà bourrés, d’autres complètement shootés, et que d’autres encore passaient un moment d’extase ? Quoi que ce soit, ce ne serait pas beau à voir.

— D’accord, dis-je.

J’envisageai de laisser tomber quelque chose dans la cuvette pour faire croire que je faisais la grosse commission, mais cela aurait nécessité de récupérer l’objet en question ou que je l’abandonne à son sort au risque de niquer la plomberie de Maurice. Au lieu de cela, je tirai sur le rouleau de PQ le plus bruyamment possible.

— J’arrive dans une minute.

Nous écoutâmes tous deux les pas de Warwick remontant les escaliers. L’expression de Marks était repassée en mode flic, ses yeux sombres et rusés fixaient l’air en face de lui tandis qu’il passait en revue les théories qui lui passaient par la tête.

— Ça doit pas être du gâteau.

Il détacha un mètre de papier toilette du rouleau et essuya le foutre sur sa jambe.


PsyCop English Ebooks

#1: Among the Living
What good is being a psychic detective if your murder victims aren't talking?

#1.1: Thaw
Cold hands, warm heart.

#2: Criss Cross
Mysterious messages from Lisa lead Vic on a wild ride.

#2.1 Striking Sparks
Andrew's got cold feet about his upcoming wedding. He figures a palm reading is just the ticket.

#2.2 Many Happy Returns
It's the holiday season at SaverPlus, and customers have become incredibly demanding.

#3: Body & Soul
Three missing people. No bodies. No ghosts. At least the case gets Vic out of an awkward family dinner.

#3.1: Stroke of Midnight
For a PsyCop, missing out on festivities to process a crime scene is all in a day's (or night's) work.

#4: Secrets
Is someone watching Vic's every move, or is he imagining things? Just because you're paranoid doesn't mean they're not out to get you.

#5: Camp Hell
Vic delves into his repressed memories of Camp Hell and dredges up more than he bargained for.

#6: GhosTV
Lisa's gone missing, and Vic and Jacob head to PsyTrain for some answers.

#7: Spook Squad
Victor has been avoiding the exorcism he owes the FPMP. Now it's time to pay up.

#0.1: Inside Out
(Takes place before Among the Living, but best to read it later) The first time Jacob saw Vic, he was covered in red.

#6.1: In the Dark
Halloween is supposed to be fun.

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